Semaine de 4 jours au Royaume-Uni : les employeurs convaincus par le test
Au bout de trois mois d’expérimentation, les 70 entreprises britanniques ayant mis en place la semaine de quatre jours en saluent les bénéfices.
70 entreprises britanniques et leurs 3 300 salariés testent la semaine de quatre jours, sans perte de salaire, depuis juin 2022. Les premiers retours d’expérience sont largement positifs, d’après un sondage publié mercredi 21 septembre, par l’association 4 Day Week Global, à l’initiative de cette expérimentation à grande échelle.
Une augmentation du bien-être des employés…
On y apprend, entre autres, que 88% des entreprises sont, jusqu’à présent, satisfaites de ce nouveau rythme de travail et que 86% d’entre elles envisagent de le pérenniser au-delà de la période de test de six mois. Et ce quelle que soit la taille de leur entreprise ou leur secteur d’activité.
Les employeurs y voient notamment un moyen d’attirer et de retenir leurs collaborateurs en leur proposant une journée de respiration permettant de mieux concilier activité professionnelle et vie personnelle. Sans pour autant sacrifier la performance de l’entreprise.
Sans impact néfaste sur la productivité
A l’image de ce qui avait été constaté dans d’autres pays ayant expérimenté la semaine de quatre jours (Espagne, Islande, Belgique…), travailler un jour de moins par semaine n’affecterait pas la productivité des salariés. Bien au contraire. Outre-Manche, près de la moitié des entreprises cobayes observent un maintien du niveau de productivité, un tiers estime qu’elle s’est légèrement améliorée et 15% affirment même qu’elle a sensiblement progressé.
« La semaine de quatre jours est pour l’instant un grand succès chez nous : la productivité est restée élevée, avec une augmentation du bien-être de l’équipe et des performances financières en hausse de 44 % », témoigne Claire Daniels, dirigeante de Trio Media, une agence de marketing de Leeds participant à l’expérimentation.
Pour 29% des répondants, la transition s’est opérée en douceur. Certains pointent toutefois certaines difficultés dans la mise en œuvre, comme Nicci Russell, directrice générale de l’ONG Waterwise : « Nous avons tous dû faire des efforts, certaines semaines sont plus difficiles à organiser que d’autres, notamment au moment des congés. Mais nous adorons tous ce jour de repos supplémentaire qui nous permet de revenir en forme au bureau ! Il améliore considérablement notre bien-être et notre niveau de productivité. »
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